Craig est élevé dans le Wisconsin, au sein d’une famille populaire très croyante et pratiquante. Il est élevé dans la foi protestante et toute sa vie est tournée vers dieu : ses lectures, ses pensées, ses loisirs du week-end et même ses vacances. Ses parents n’ont pas beaucoup d’argent, ce qui le contraint à vivre dans une grande promiscuité avec son frère Phil et dans des conditions peu propices à l’épanouissement.
Alors qu’il est en colonie de vacances (religieuse, of course!), il rencontre une adolescente qui vient du Michigan et qui le fascine immédiatement. Raina est elle aussi quelqu’un de solitaire mais elle assume ce trait de caractère et ne semble pas mal vivre son adolescence. Fou amoureux d’elle, Craig réussit à convaincre ses parents de le laisser partir deux semaines en vacances dans la famille de Raina dans le Michigan.
Dans ce roman graphique, Craig Thompson raconte sa première histoire d’amour, qu’il vécut comme un condensé d’émotions extrêmement fortes puisque non seulement il était tiraillé entre son devoir de bon chrétien (qui lui faisait ressentir une culpabilité permanente vis-à-vis de toute concupiscence) et sa fascination pour Raina, mais ce fut également un concentré d’émotions dans la mesure où ils ne purent profiter l’un de l’autre que pendant quelques semaines seulement.
Ce que raconte Blankets est donc une histoire universelle, celle du premier amour. Et c’est justement parce que c’est une histoire universelle que je m’attendais à ce qu’elle me touche beaucoup, ce qui ne fut pas le cas (ou du moins, pas autant que je l’espérais). J’ai bien évidemment aimé la justesse de Craig Thompson pour raconter l’ambivalence de ses sentiments mais aussi pour raconter la fascination qu’exerçait Raina sur lui.
Néanmoins, cela ne m’a pas procuré de frisson ou d’émotion, je suis finalement restée étanche à ce roman. Je me l’explique surtout par les dessins car ce sont en effet les mots qui m’ont beaucoup plus parlé que les dessins dans Blankets. Or, ce que je recherche avant tout dans un roman graphique, c’est la capacité d’un dessinateur à m’émouvoir sans avoir besoin d’utiliser des mots (sinon, je me contenterais de lire un roman). Je n’ai pas été dérangée par l’absence de couleur puisque mon dessinateur préféré -Taniguchi- n’en utilise pas non plus (ou très rarement). Je reproche aux dessins de Thompson de ne pas offrir de visage laissant transparaître les sentiments de ses personnages, ni de faire ressentir une ambiance. S’il n’y avait pas eu de bulle pour faire parler les personnages, ceux-ci auraient été incapables de me faire comprendre le fond de leur pensée et de leur cœur.
Référence
Craig Thompson, Blankets, traduction d’Alain David, éditions Casterman, 592 pages
Je vous conseille de lire l’avis d’Eva, pour qui ce roman graphique fut un énorme coup de cœur et qu’elle classe parmi ses livres préférés.
Aujourd’hui, la BD de la semaine a rendez-vous chez Stephie !
Je l’ai beaucoup aimé!
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Je l’ai depuis des années… il faudrait un jour que je me décide à le lire. Je ne sais plus ce que j’ai lu de l’auteur… mais je me rappelle que j’avais aimé.
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Bonne lecture alors ☺
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Lu il y a fort longtemps, ce fut, je crois, un des premiers albums que j’ai chroniqués sur mon blog… Je ne m’en rappelle plus trop, sinon que c’était un peu long parfois…
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J’ai l’impression que c’est un peu comme un classique de la BD américaine finalement
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Un coup de coeur en ce qui me concerne…!
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C’est presque le cas de tous ceux qui l’ont lu, sauf moi…
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j’ai tout adoré dans ce roman graphique : texte, dessins, et les émotions qu’il provoque en moi encore maintenant!
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Et je voulais tellement l’aimer comme tu l’as aimé…sniff
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Non non je ne te lirai pas (il est dans ma PAL et je me réserve la surprise) !
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Normalement il n’y a pas de spoil dans mon billet, mais tu as bien raison, sait-on jamais…
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Je l’ai lu, mais je n’en garde pas de souvenirs;…
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Ouf, je ne suis pas la seule à ne pas être enthousiaste (bien que je le sois tout de même plus que toi j’ai l’impression)
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Un album qui m’était tombé des mains. ennuyeux à mourir !
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Je comprends qu’il puisse être ennuyeux car j’ai trouvé qu’il lui manquait un certain dynamisme (même s’il ne m’est pas tombé des mains)
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Je ne me retrouve pas dans ce que tu dis sur le dessin de Thompson mais je peux comprendre que son style laisse de marbre. Un album qui m’avait fait forte impression en tout cas !
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Finalement, c’est peut-être le style de l’auteur qui ne me convient pas.
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