André est un jeune médecin généraliste lorsqu’il s’installe aux Trois Gueules, un lieu qui rassemble toute une industrie en plein essor grâce à ses falaises, transformées en carrière. Il voit dans les fourmis blanches, ces hommes travaillant sans relâche la pierre, une clientèle au potentiel intéressant. Mais s’il décide de s’installer dans cette campagne, c’est à cause de La Cabane, cette grande maison au milieu de la nature.
Quelques années après s’y être installé, il découvre qu’il est le père de Benedict, un petit garçon élevé à la ville par Elise, qui fut son amante. André se rapproche de son fils, jusqu’au point où ce dernier ne veuille plus quitter La Cabane. Benedict apprend alors le métier de médecin et comme son père, il soigne les villageois, qui sont de plus en plus nombreux. Il fait lui aussi sa vie aux Trois Gueules, tombe amoureux d’Agnès avec qui il a une fille, Bérangère.
« Dehors, la nuit tombait, le ciel prenait des teintes orangées qui coloraient leurs visages, ils ressemblaient à des créatures infernales, perdues au paradis. » (page 106)
Voici un roman au ton bien particulier, qui m’a immédiatement plongée dans le registre de la tragédie. Sans savoir comment, le lecteur sait très rapidement que la tragédie au cœur de ce roman va se déployer à travers le couple que forment Bérangère et son petit ami Valère. Ce roman multi-générationnel semble écrit dans un but : arriver à la tragédie. Et pour cela, il faut en passer par la narration de ces générations de médecins de campagne.
L’originalité de cette narration, outre son ton, est qu’elle fait fi de tout contexte social, politique et historique. On n’y voit que de vagues références à la guerre au début du roman. Bien que je préfère toujours qu’un livre soit très situé socialement et politiquement, je n’en ai pas été dérangée dans ma lecture. Au contraire, cela donne un aspect intemporel au récit, comme pour signifier que cette tragédie pourrait advenir n’importe quand. Par ailleurs, cette intemporalité fonctionne très bien puisqu’elle illustre à quel point les Trois Gueules sont un lieu hors du temps et à quel point les villageois sont coupés du reste de la France. Trois saisons d’orage est presque un huis clos et en tant que tel, c’est une lecture qui se dévore.
Référence
Cécile Coulon, Trois saisons d’orage, éditions Viviane Hamy, 263 pages
Les autres titres de Cécile Coulon ne m’attirent pas plus que ça, par contre celui-ci je le lirai volontiers!
J’aimeJ’aime
Pour l’instant, je n’ai pas entendu une seule personne dire qu’elle n’avait pas apprécié. Certes, le roman a quelques défauts, mais rien qui empêche de l’aimer.
J’aimeJ’aime
J’aime tellement l’univers et la plume de Cécile Coulon…! ❤
J’aimeJ’aime
Ce roman fut une belle entrée en matière et je devrais poursuivre avec un autre de cette auteure quand j’en aurai le temps (pas avant quelques mois je pense)
J’aimeJ’aime
Son précédent roman m’étant tombé des mains, j’hésite à lire celui-ci malgré ton avis positif.
J’aimeJ’aime
Malheureusement, je ne saurais pas te conseiller car je ne l’avais jamais lue auparavant. Tout ce que je peux te dire, c’est que ce roman mérite d’être découvert !
J’aimeJ’aime
Une plume singulière que j’ai envie de lire. Vite.
J’aimeJ’aime
Je ne connaissais pas Cécile Coulon avant ce roman mais je confirme qu’elle a un style qui m’a beaucoup plus !
J’aimeAimé par 1 personne