Etonnants Voyageurs 2017

Le festival littéraire et cinéma malouin connu sous le nom d’Etonnants Voyageurs s’est tenu du 2 au 5 juin 2017. Bien que je me sois baladée plusieurs fois à Saint-Malo, une ville que j’apprécie énormément, c’était la première fois que je me rendais à cet événement littéraire.

Le programme de ce week-end était très chargé et il fut très difficile de faire un choix parmi tous les rendez-vous proposés par les organisateurs : rencontres, cafés littéraires, conférences, projections, expositions, etc.

J’ai commencé le week-end par une conférence intitulée « Creative non-fiction », sur la fiction narrative créative. Les écrivains, journalistes et documentariste présents ont échangé sur leur rapport à l’écriture, extrêmement proche de la réalité du terrain. Ce genre est un moyen pour certains d’entre eux de mettre du roman dans leurs faits, pour apporter une puissance évocatrice à ce qu’ils veulent raconter. J’avoue avoir été déçue par l’animation de cette conférence : Marie-Madeleine Rigopoulos a posé beaucoup de questions hors-sujet aux intervenants, dont certains semblaient s’en agacer. Je me suis ennuyée la moitié du temps car je ne venais pas pour écouter autre chose qu’un sujet sur ce genre particulier. Néanmoins, la moitié de la conférence fut intéressante et quelques bonnes questions furent posées : qu’est-ce qu’un bon sujet pour la creative non-fiction ? Le rapport à l’écriture journalistique change-t-il après avoir écrit un creative non-fiction ?

La deuxième conférence à laquelle j’assista fut passionnante. Intitulée « Les mots sont des immigrés », cette table-ronde fut l’occasion de parler de la langue française et de ce qu’elle emprunte aux autres langues mais aussi ce qu’il manque comme mots à celle-ci. J’en retiens notamment une jolie phrase d’Erik Orsenna : « Chaque livre prolonge et précise le dictionnaire. »

La conférence animée par Julien Bisson, sur le thème « Qu’arrive-t-il à l’Amérique », était plus ouverte sur les changements politiques et moins axée sur la littéraire (bien que les intervenants soient des écrivains américains). J’ai été surprise par l’état d’esprit de James McBride, peu pessimiste sur son gouvernement actuel : il considère que le soleil continuera toujours à se lever et résume sa pensée en disant « our country is not our government ».

Et pêle-mêle :

  • Ce week-end fut l’occasion de retrouvailles entre blogueuses, autour d’une glace, avec Anne et Sylvie.
  • J’ai terminé ce week-end passionnant par une grande conférence sur les enjeux de la culture et un café littéraire avec Michel Serres.
  • J’ai eu le plaisir d’apprendre que le prix littéraire Etonnants Voyageurs 2017 était remis à Maryam Madjidi, dont j’avais adoré le roman Marx et la poupée.

Je n’ai qu’un regret concernant Etonnants Voyageurs : il y a un temps d’attente assez impressionnant pour pouvoir accéder aux conférences. Beaucoup de personnes paient un pass journalier mais n’arrivent pas à accéder aux rencontres tant il y a de monde ! Nous avons parfois fait la queue 1h30 pour être certains de pouvoir entrer… Néanmoins, les organisateurs-bénévoles étaient d’une gentillesse rare, ce qui faisait passer la pilule un peu plus facilement. Malgré cela, j’y retournerai !

L’année prochaine, rendez-vous du 19 au 21 mai ! Et je vous laisse avec une dernière photo, pour finir de vous convaincre d’y aller un jour…

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6 commentaires sur « Etonnants Voyageurs 2017 »

  1. tes photos de St Malo étaient superbes! j’aimerais beaucoup découvrir ce festival…(par contre s’il faut faire la queue pendant 1h30 ça risque de m’agacer assez vite…)

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    1. Oui, j’y étais le lundi pour écouter la conférence dans le grand auditorium sur les enjeux de la culture. Nous sommes arrivés 1h30 avant le début pour être certains d’avoir une place. Il y avait vraiment beaucoup de monde.

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