L’abandon des prétentions – Blandine Rinkel

9782213701905-001-x_0Jeanine est une femme dans la soixantaine. C’est une femme surprenante, qui a une très grande empathie et un profond intérêt pour autrui. Elle s’intéresse énormément à l’histoire personnelle de chaque homme et chaque femme qu’elle rencontre, avec un intérêt encore plus développé pour ceux qui ont souffert et notamment pour les migrants syriens. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle apprend l’arabe.

« C’est que Jeanine possède cette sorte de pouvoir magique vous permettant, en dépit d’un réel ou d’un virtuel décevant, de régénérer votre innocence à l’infini. Certains appellent cela la naïveté mais peut-on ainsi réduire le phénomène ? »

La fille de Jeanine décrit la personnalité de sa mère, raconte des anecdotes sur ses « amis » et sa vie de femme à la retraite. A travers de très courts chapitres indépendants les uns des autres, elle la peint de la manière la plus complète qu’il soit, sans porter de jugement ses défauts et qualités.

« De toutes les activités du monde, la préférée de Jeanine consiste à fantasmer la vie des autres. »

Le projet de Blandine Rinkel à travers ce roman est intéressant : dresser le portrait d’une femme dont la vie personnelle et professionnelle fut modeste, tout en racontant l’extravagance de sa personnalité. L’abandon des prétentions est un roman dont la simplicité de l’écriture fait partie de ses qualités.

Néanmoins, il lui manque un réel souffle, un vrai dynamisme. Le style trop fade et le rythme trop plat du récit ont fini par venir à bout de ma persévérance. C’est un roman dont on se lasse vite. Bien que Jeanine soit un personnage intéressant, on ne s’y attache pas et rien n’est fait dans la narration pour maintenir le lecteur éveillé.

 

Référence

Blandine Rinkel, L’abandon des prétentions, éditions Fayard, 248 pages

Merci aux éditions Fayard pour cette découverte.

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