1924. Jane est domestique dans une famille anglaise aristocratique. Le dimanche des mères est un jour qui a une tradition particulière en Angleterre : il s’agit d’un jour chômé par les domestiques, afin qu’ils rendent visite à leur mère. Pendant un jour, les aristocrates vivent sans domestique et toute vie semble s’être mise sur pause.
Jane est orpheline, et n’a donc aucun parent à qui rendre visite. Elle part passer la journée avec Paul Sheringham, le fils d’une grande famille aristocratique voisine. Tous les deux sont amants.
La demeure des parents de Paul est vide et il ne lui reste plus que quelques heures avant de retrouver la femme avec laquelle il s’apprête à se fiancer. Le dimanche des mères est donc l’histoire de ces quelques heures marquant la fin de leur relation amoureuse.
Ce très court roman se lit avec facilité et douceur. J’ai apprécié l’idée de suivre pendant quelques heures une jeune femme qui sait pertinemment que sa relation amoureuse est en train de prendre fin, mais qui en profite jusqu’au bout. Jane ne s’apitoie pas sur son sort, c’est une femme réaliste qui connaissait l’issue de ce genre de relation dès son commencement. Je garde en mémoire un joli passage où cette simple femme de chambre déambule en petite tenue dans cette magnifique demeure où elle n’a pas sa place.
Bien que cette lecture fut agréable et que je ne ressente pas de reproche particulier à faire, je n’en garderai pas un souvenir impérissable. Peut-être est-ce dû aux personnages, dont la description reste superficielle. Ou bien est-ce dû à la comparaison avec Downtown Abbey sur la quatrième de couverture, dont l’idée m’enchantait (mais qui induisait un risque certain de déception). Bref, faites-vous votre propre opinion…
Référence
Graham Swift, Le dimanche des mères, traduction de Marie-Odile Fortier-Masek, éditions Gallimard, 142 pages
Merci aux éditions Gallimard pour cette jolie lecture.
Très différent de Downtown Abbey. Un bon souvenir de lecture pour moi.
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Oui, cela n’avait pas grand chose à voir, excepté le contexte social. Je suis une très grande fan de Downtown Abbey et je crois que c’est pour cela que ce livre n’a pas été à la hauteur de mes espérances.
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En dehors de la jolie scène que tu evoques je n’ai pas trouvé grand intérêt à cette histoire.
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C’est ce que j’ai ressenti et je crois que c’est pour cela que cette scène est celle qui me reste le mieux en mémoire…
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